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Parmi eux, il y avait Compiègne. 
Cette cité reçut ainsi, en 827, une ambassade de l'empire d'Orient (Byzance)            apportant parmi ses cadeaux un manuscrit grec, ce qui place ainsi la            ville aux sources de nombreuses études, car les bons esprits de ce temps            vinrent le consulter et travailler auprès du petit fils de l'empereur,            Charles le Chauve (844-577). 
Devenue en effet par ce roi résidence royale et honorée de la puissante            abbaye Saint Corneille qu'il y fonda, Compiègne commençait sa longue            carrière de centre intellectuel. 
L'humanisme de la renaissance, l'esprit de la réforme catholique et            la demande d'une bourgeoisie locale voulant trouver sur place une formation            "d'honnête homme" expliquent la fondation du premier collège, en 1571,            dans l'actuelle rue d'Ulm. 
Ce collège fut d'abord administré par la ville, sous la direction spirituelle            de l'évêque de Soissons. 
Anne d'Autriche, mère de Louis XIV et régente, favorisa l'installation            des jésuites qui demeurèrent de 1654 à 1762 et obtinrent le privilège            d'un "collège Royal". 
Une dizaine d'années après leur expulsion, les bénédictins de Saint            Corneille prirent l'établissement en charge et lui rendirent sa prospérité            ; on fit place au français et à l'histoire moderne, des classes primaires            y furent annexées. 
Dom Lalondrelle, principal de 1781 à 1807, réussit à maintenir le collège,            parfois dans une semi- clandestinité et malgré moult des vicissitudes.            
En effet, il fallut continuer les études sous la Révolution et sous            le Premier Empire : sous la Révolution le collège se maintint en place            en se pliant aux lois et grâce à l'appui de la commune, qui lui marqua            son attachement. 
Il sut profiter de la politique de Napoléon 1er, l'Empereur ayant établi            le monopole de l'Université.
L'établissement fut surtout favorisé sous le second empire, notamment            par le Ministre et historien Victor Duruy, et s'honora du nom de "Louis            Napoléon". 
Aux alentours de 1900, le collège passait pour l'un des meilleurs établissements            de l'Académie de Paris ; cependant, la querelle anticléricale le rendit            suspect à la Municipalité qui favorisa la fondation d'un établissement            libre concurrent, l'institution Pierre d'Ailly, disparue après la Grande            Guerre.
L'afflux des jeunes filles, longtemps cantonnées dans les institutions            religieuses, suscita la fondation d'un collège féminin en 1941,dans            de nouveaux bâtiments sis rue Saint Lazare. 
Un "Lycée d'Etat", dédié à Pierre d'Ailly, réunit les deux collèges            en 1949. 
Le groupe masculin occupait l'ancien collège de la rue d'Ulm, avec une            annexe pour l'internat à la Villa Marcot, avenue Thiers.
Le groupe féminin avait son externat rue Saint Lazare et, depuis 1946,            son internat dans l'ancienne propriété du Comte Foy, boulevard des États-Unis.            
C'est là qu'en 1970, le lycée s'installa, désormais mixte et limité            au second cycle.
Le Lycée de Compiègne a lancé le collège de Margny en 1969-1970 et le            lycée de Crépy en Valois en 1987- 1988. 
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